Cas de recours au CDD d’usage

Le CDD d'intervention d'optimisation linéaire conclu par les prestataires de services dans le secteur du tertiaire est un CDD d’usage

Les partenaires sociaux ont conclu un accord concernant les prestataires de services dans le secteur tertiaire relatif à l'activité d'optimisation de linéaires, attaché à la convention collective nationale du personnel des prestataires de services dans le domaine du secteur tertiaire. Cet accord a créé d'un CDD d'intervention d'optimisation linéaire qui a été étendu par un arrêté en date du 19 décembre 2011.

Un syndicat a contesté l’arrêté d’extension et demandé l’annulation de cet accord considérant qu’il ne respectait pas les dispositions de l'article L. 1242-1 et du 3° de l'article L. 1242-2 du code du travail.

  

Rappel . Un CDD, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise (c. trav. art. L. 1242-1). Un CDD ne peut être conclu que pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire, et notamment pour les emplois pour lesquels, dans certains secteurs d'activité définis par décret ou par convention ou accord collectif de travail étendu, il est d'usage constant de ne pas recourir au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) en raison de la nature de l'activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois (c. trav. art. L. 1242-2, 3°). 

  

La Cour de Cassation a rejeté la demande du syndicat et a déclaré que les emplois pourvus par les contrats d'intervention d'optimisation linéaire dans les conditions prévues par l'accord précité sont par nature temporaires qu'il existe dans le secteur de l'optimisation linéaire, un usage constant de ne pas recourir au CDI.

  

Donc, les entreprises prestataires de services dans le secteur tertiaire peuvent conclure des CDD d’usage pour l’activité de l’optimisation linéraire.

  

Précision. L’activité d'optimisation linéaire consiste en des opérations de réapprovisionnement des rayons de grandes surfaces en produits. Les sociétés d'actions commerciales concluent avec leurs clients des contrats commerciaux annuels qui ont pour objet de multiples prestations destinées à favoriser la vente des produits en point de vente : montage de têtes de gondole, inventaires, implantations de produits dans le respect de plannogrammes, théâtralisation de produits par l'implantation de visuels, balisages des rayons, décoration et agencement de vitrines, réapprovisionnement en produits.

  

Source : Cass. soc. 20 février 2019, n° 17-16450

© Copyright Editions Francis Lefebvre